Le lézard

ADREL
4 mai 2020

Apparition du symbole dans les rêves :

Sexualité – Scatologie apparente :

Nathalie : « .. Elle est coincée jusqu’à la taille – Sa jupe est comme une carapace… dedans, y a comme un fœtus … il est blotti… le bébé s’est transformé en lézard ! Ou même en limace ou en étron ! Idée de bébé abandonné… il s’était introduit dans les entrailles.. »

Maér’hen : « .. Le lézard est entré dans la fente../… L’enfant enfonce sa sucette dans les yeux de la statue… il façonne la statue et lui fait un zizi… il le coupe et le met dans la bouche de la statue. Là, un pénis qui me pénètre d’un coup, comme ça… je le lui coupe et je le lui fait bouffer… il essaie d’aspirer mon vagin… le soleil m’attrape et me prend dans ses bras… impression qu’il va encore me toucher.. »

Daniel : « .. Une femme lascive… elle se transforme en escargot, un truc gluant, dégueulasse… le ventre de l’escargot devient une vulve de femme.. Ça peut sauter à la figure, comme si la vulve était un immense lézard… comme une plante carnivore qui happe, aspire pour dévorer… je dois rester à distance ! (Je suis mécontent et ça va se savoir !) »

Jean-Pierre : « … J’ai les pieds dans quelque chose de gluant, boue, lave ou pétrole gluant… là, un homme qui blesse des gazelles… il est étouffé par des toiles d’araignées… ça devient un étrange lézard à tête d’insecte… »

Etienne : « … Le serpent est entré en moi par un sexe de femme et, tout de suite après, par le rectum.. il s’agite… il est devenu un pic métallique, froid, rigide. Je ne supporte pas ce monde de métal (chez mes parents) … il y avait un mur en ruine, plein de lézards… le puits était dans la cave… Il est toujours là mais maintenant, au lieu d’accueillir l’eau, on chie dedans !.. »

Pierre-Yves : « .. Un nourrisson avec un gros phallus, qui croît… la mère est penchée sur le berceau… je vois une araignée noire géante… le bébé a un phallus-massue !.. Pas facile, avec çà, d’aller dans le monde !. Vaudrait mieux une machette pour couper les lianes !.. Là, j’arrive dans un boyau… est-ce dans la terre ou dans le ventre d’un animal ?.. Cette fois, c’est sûr, c’est de la boue… et même de la merde !.. Je sors par l’œil de l’animal… je me retourne pour voir ce que c’était : une espèce de lézard mais plus gros, gros comme un iguane.. »

Univers archaïque – minéral :

Marie : « Un lézard sur une roche, il a une tête de crocodile et une longue queue.. »

Maér’hen : « … Un lézard : je sors mon sabre, je le coupe en deux… y a une colonne vertébrale qui ne se laisse pas couper… il s’est transformé en petit dinosaure qui s’enfonce dans le sol, parmi les pierres… »

Annie : « .. Une tortue géante… elle devient un lézard avec une grande queue, des piques sur le dos… la peau est piquante et dure comme une carapace de crabe… »

Etienne : « .. Le lézard s’est transformé en serpent.. il est rentré en moi… il est dirigé verticalement… mon corps est suspendu à l’horizontale… je sens une raideur, du coccyx à la nuque.. »

Jacques : « .. Le dragon atteint le centre de la terre… ce n’est pas seulement de la lave ou de la roche, c’est comme de l’énergie… c’est une tortue maintenant… elle devient lézard, iguane… sa peau durcit et devient une cuirasse hérissée de piques, c’est presque un dinosaure… c’est un monde minéral, où règnent des forces élémentaires.. »

Julien : « .. C’est curieux : là, c’est un rocher avec des écailles ! Un lézard court dans des galeries souterraines.. Il a une tête de serpent, des piques sur le dos le long de la colonne vertébrale… maintenant, une gueule de crocodile qui s’ouvre.. »

André : « .. Un corps desséché, comme momifié… y a un iguane ou un lézard qui lui marche dessus… le lézard est debout maintenant, les bras levés vers le ciel et il y a des sculptures dans la roche autour… »

Pierre-Yves : « .. Une espèce de gros lézard, comme une salamandre ou un iguane… avec sa langue, il peut m’attraper comme un insecte… faut que je trouve un ruisseau et des insectes, pour les faire griller, comme l’homme préhistorique… »

Dominique : « .. Un très gros insecte en position verticale, tête rouge, immense gueule qui s’ouvre comme un tunnel… je m’y avance… dents… grosses vertèbres… je suis dessous la colonne vertébrale… animaux préhistoriques : lézards avec des ailes.. J’ai vraiment l’impression que dans ma colonne vertébrale y a des mouvements, des rythmes, des ondulations, comme si mon corps me proposait de me dresser à la verticale !.. »

Eléments résumés de traduction :

Une interprétation juste de la présence du lézard dans un rêve passera par une investigation préalable permettant d’orienter la traduction en fonction de deux axes bien différents.

Les connotations sexuelles du symbole se laissent aisément identifier. Cependant, même sur cet axe très ostensible, il faudra tenir compte de trois voies d’élucidation distinctes :

L’image du lézard pénétrant dans la fente d’un mur confère manifestement au symbole un rôle de substitut du pénis. (si le lézard apparaît trois fois plus souvent dans l’onirisme masculin que dans celui des femmes, il est à noter que, dans 100% des rêves de ces dernières, on observe une forte résonance entre ce reptile et le mot « pénétration » !
Le lézard, dans les rêves produits par les hommes, exprime moins la puissance, le désir que la peur d’être happé par un vagin dévorant. Il n’est pas difficile de diagnostiquer, dans ce cas, une forme particulièrement intense de l’angoisse de castration.
Le petit reptile figure aussi parmi les nombreuses images négatives par lesquelles les femmes qui ont subi une interruption accidentelle ou volontaire de grossesse exprime une culpabilité par rapport au fœtus disparu (gnome, démon, étron, déchet etc..) – Il convient donc d’être prudent, devant certaines images ou mots, tels que « merde » de conclure à quelque tendance à la scatologie.
Le second axe de traduction fait du lézard le témoin d’un monde minéral, froid, hostile et surtout archaïque. Un monde peuplé de créatures rampantes et rappelant les grands sauriens : crocodile, dinosaure, iguane, un univers préhistorique.

Le passage de la position horizontale à la posture verticale renvoie à la fois aux origines de l’humanité mais plus sûrement aux premières tentatives du bébé impatient de se redresser et d’accomplir ainsi les premier pas vers son autonomie. (lire, dans « les Pharaons survivent en nous » pages 101 et suivantes « passage du plan horizontal au plan vertical »