Retrouver le sentiment d’exister grâce au REL

TAQUOI
5 juin 2020

Témoignage d’une patiente que nous appellerons Laure

La demande de Laure, psychologue, 35 ans, est d’ordre professionnelle et de développement personnel plutôt que thérapeutique même si elle « avoue » être porteuse « d’une belle névrose obsessionnelle ».

Début Juillet 2016, à sa 8ième séance de REL. Pendant le REL elle fait un voyage, corps détendu, faisant la planche et se laissant aller et porter au fil d’une eau claire et pure, les bras croisés derrière la tête. Elle suit ce « torrent » et chute de cascades en cascades sans peur et sans angoisse. Ces chutes sont séparées par des temps de repos sur le sable. Elle évoque un voyage agréable à la fin duquel une bulle sort de ses lèvres et vient éclater en gouttelettes délicates et fraiches sur son corps, comme un brumisateur. En éclatant cette bulle fait un « tinnnn ! » tel le son produit par « une pichenette sur un verre en cristal …. C’est un son pur, franc qui se propage et se prolonge sans être altéré ». Elle peut d’ailleurs, refaire cette bulle et ce son et se rafraichir quand et comme elle le désir et c’est « bien ».

Après le REL Laure évoque sa clientèle (beaucoup de patients plus fragiles que moi) et dit « retrouver le sentiment interne d’exister. … Dans mon cheminement j’ai plus confiance en moi. Le sentiment de plus exister, d’être moins une coquille vide, froide… le REL permet de sentir qu’il y a de la vie à l’intérieur….

En psychothérapie (verbale) c’est difficile de toucher ça… on ne peut le toucher que si l’on passe par le REL ».

Laure exprime que le REL, comme le rêve nocturne, implique le corps.

Le processus imaginaire du REL s’origine dans l’inconscient, ce n’est pas la tête qui imagine, c’est l’inconscient créatif qui s’exprime. Inconscient et corps sont intimement liés puisque nombre de processus biologiques sont inconscients. Le REL et l’inconscient de Laure le formulent bien ; elle laisse la tête reposer, dans tous les sens du terme, dans ses bras croisés. La tête vagabonde, rêvasse, comme quand on est allongé sur la plage où dans un pré ; elle suit le corps dans son voyage.

Y-a-t-il agent de liaison à l’espace intérieur, au corps plus substantiel que cela ?

Ce vécu, voyage imaginaire, en relation à l’espace intérieur n’est-il pas source profonde d’un sentiment d’exister comme l’exprime Laure? Enfin cette relation à l’espace intérieur, n’est-il pas enfin un véritable pourvoyeur de renforcement narcissique ?

Gérard Taquoi, docteur en médecine, psychanalyste jungien, psycho-analyste en REL