Apparition du symbole dans les rêves :
Allan : « Je vois une chouette, crucifiée, transpercée par des flèches… Un homme emprisonné dans de la glace ou du cristal, il est figé mais çà le protège.. »
Jean Pierre : « … Je me vois tout triste, ligoté avec des cordes… idée d’être empalé sur une fourche… /… Je me masturbais sur le marbre froid, mon corps était brûlant, j’avais le feu en moi… A nouveau l’idée d’être transpercé par une fourche… et l’image soudaine d’une licorne, le pénis dressé ! »
Nicolas : « … On pénètre le sexe de la girafe avec une manivelle… je vois une licorne blanche, pétrifiée… Là, une gazelle transpercée par le pic métallique d’un ceinturon… »
Frédéric : « Le cheval reçois des flèches dans le dos… il meurt… Le mien reçoit des flèches dans le ventre… maintenant c’est un cerf dont le ventre est transpercé par des flèches… »
Daniel : « … La violence de mon père… je vois le feu, les flammes et un démon qui menace de sa fourche… il a des cornes… un cheval blessé, il a un gros ventre… je vois un sexe en érection.. Et moi, petit, avec un petit zizi !… »
Josiane : «.. Une jeune femme vêtue d’une robe blanche légère, cheveux longs… est-ce mon anima qui cherche un autre corps? Je ne sais pas pourquoi, je vois ma grand-mère dans son cercueil… et, là, une licorne !.. »
Christiane : « … Je voyais une licorne… là, c’est un trident, brandi… une abeille dans un bloc de cristal, une momie, un cheval qui s’étire… et moi je tire une flèche vers le ciel !..; »
Carole : « Une femme en robe fluide qui danse sur les nuages blancs, dans un ciel bleu… je vois une licorne mais c’est un lion !… un dragon bordé de piquants, une fourche et, maintenant, un hérisson en feu !..; »
Annie : « … Je suis vêtue de voiles blancs, comme si j’étais nettoyée, remise à neuf… Un embryon qui voudrait ronger son cordon… il se dessèche… petit cercueil… je revois la licorne et je m’accroche à sa corne… »
Caroline : « … Je suis en robe blanche, légère… je vois deux flèches : la cathédrale de Quimper… Une licorne… un bébé en bonnet à perles.. Le capitaine Crochet qui brandit son crochet mais il est vaincu… » (après IVG récente de son ex-mari et enceinte de l’homme avec qui elle envisage de refaire sa vie)
Anne-Marie : « … Un chignon comme celui des japonaises, avec ces aiguilles qui les traversent… une femme nue, comme la Vénus de Botticelli, formes très féminines, rondes… une licorne, toute blanche, elle se transforme en Vierge à l’Enfant… la tombe de mon petit frère… cette pierre tombale sur laquelle toute la famille s’est pétrifiée !… des dessins de physique, avec des flèches.. »
Carla : « … Des cornes en verre qui vont se placer sur le front de la licorne… tout brûle.. Un homme et une femme qui s’embrassent et sont figés, transformés en statues ! Moi, j’ai une robe en satin blanc, mon père me conduit à l’autel.. »
Béatrice : « … Un bébé dans son berceau, c’est mon bébé ! Les licornes sont menaçantes… j’ai peur de m’empaler en haut des grilles du château.. il y a des squelettes dans la crypte.. »
Eléments résumés de traduction :
Comme le dragon, la licorne appartient à l’univers du mythe. Aucune donnée objective ne se présente en référence quand il s’agit d’élucider le sens de ce type de représentations. Les interprètes qui osent une traduction laissent paraître le caractère de supposition de celle-là et ne dissimulent pas leur incertitude.
La dynamique de l’imaginaire, telle qu’elle se développe dans le REL est, par nature, exactement semblable aux inspirations qui sont à l’origine des mythes. Les associations qu’elle nous livre sont donc des indicateurs susceptibles de nous aider à réduire le caractère énigmatique de la licorne.
Les observations réunies n’apportent aucune confirmation de la thèse facile qui tend à faire de la corne un substitut du pénis. La corne elle-même n’occupe qu’une place très en retrait dans les rêves soumis à l’étude.
C.G. Jung rappelle que dans l’alchimie, l’ « unicornus » est aussi bien cheval qu’âne, poisson ou lion ! Le mot « licorne » dérive d’ailleurs de « lion » ou « lyon » et « corne » – La plupart des écrits des alchimistes désignent la licorne comme l’équivalent symbolique de Dieu. Dieu dans sa puissance virile menaçante mais aussi dans son avatar salvateur : le Christ. Le Christ qui choisit le sacrifice de la chair pour s’accomplir totalement dans l’esprit et sauver le monde.
En fait, l’unicorne, toujours blanc, expose l’absolu, hors de portée de l’esprit humain et surtout de la maîtrise mentale. Avec le 2 s’ouvre la conscience par la connaissance des contraires. C’est la clé du monde terrestre, c’est la fin de l’inatteignable unité. Tous les animaux munis d’une paire de cornes exposent par elle la dualité. La corne unique est une exposition de l’Unité divine.
La légende veut que les chasseurs aient capturé la licorne en utilisant une vierge comme appât et lui avoir transpercé le ventre. (la vierge atteste ici de la nature anima de la licorne) Certains voient un rapprochement avec le coup de lance qui perça le flanc du Christ en croix. On doit reconnaître que les scènes oniriques dans lesquelles les flèches, les tridents ou la corne transpercent une personne, un animal ou un objet apparaissent aussi dans 77% des scénarios étudiés !